(...): mais alors, une dame, une femme, c'est aussi un animal doué de la parole? Et bien justement, ce n'est pas tout à fait ce que l'on peut dire. C'est ça qui est bizarre. Parce que justement, l'une des propriétés d'une femme - et c'est bien souvent ce dont elles se plaignent - c'est de ne pas trouver la parole qui leur serait propre, qui leur serait spécifique, qui serait bien la leur, celle dont elles pourraient valeureusement se réclamer et imposer. Elles ont plutôt l'impression de répondre que, à proprement, de parler. Et dans le souci, justement, de répondre du mieux qu'elles peuvent, c'est à dire tantôt dans l'acquiescement, dans le consentement, tantôt dans la révolte. Dans la révolte justement - je dirais - , de cette parole qui serait spécifiquement féminine. (...) Il est bien évident que, s'il y avait une parole qui serait ainsi spécifiquement féminine, si nos filles n'étaient pas muettes, il est bien évident que notre situation, aux uns et aux autres, s'en trouverait changée."
(fragmento de artigo de Charles Melman: "Aimons-nous encore les femmes?"
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